La Turquie est un pays que nous avons pu visiter à maintes reprises et que nous avons pu apprécier sous bien des aspects. Hormis que ce soit un des plus grands producteurs de fil et de textile à travers le monde, c’est également un pays possédant une grande richesse culturelle que nous avons pris plaisir à découvrir.
Comme tous bons négociants en matières premières textiles, la Turquie était donc un passage obligé afin de rencontrer des fournisseurs toujours plus innovants et pouvant répondre à chaque requête, parfois très spécifique.
D’Istanbul, jusqu’à Gaziantep, en passant par Corlu, Izmir, Kahramanmaras ou encore Kayseri pour ne citer que quelques villes, nous avons pu visiter de nombreuses filatures. Ceci nous a permis de créer un réseau solide et des relations de
confiances avec nos fournisseurs Turcs.
Istanbul
Toute arrivée en Turquie commence forcément par la magnifique Istanbul, ville d’histoire dotée d’un charme intemporel.
Si nous ne décrirons pas Istanbul comme la ville de référence pour les filatures turques, c’est néanmoins un lieu incontournable pour le monde du textile.
La plupart des bureaux des usines y sont présents.
Corlu
A proximité immédiate de l’Europe, Corlu est une ville industrielle stratégiquement bien placée pour les échanges internationaux. Certes la ville n’a pas de charme particulier mais elle est a pour atout la concentration des entreprises textiles dont des filatures. Nous avons eu la chance de visiter plusieurs de ces usines.
Bursa
Un détour au sud de la mer de Marmara nous a amené dans la ville de Bursa, lieu de villégiature reconnu pour sa qualité de vie. Les bains turcs ou encore une escapade dans l’Uludag sont des haltes apaisantes et agréables que nous avons pu apprécier entre nos différentes visites d’usines.
Izmir
Située sur les bords de la mer Egée, c’est le berceau du fameux « coton aégéen », reconnu pour la qualité de sa fibre.
Brigué par de nombreux clients, certains considèrent que c’est ici, sur ces terres baignées de soleil et d’air marin qu’est produit le meilleur coton biologique du pays.
C’est aussi dans la région d’Izmir que nous avons eu l’occasion de visiter des usines d’égrenage de coton-graine.
Ramassé par d’impressionnants camions, le coton est ensuite envoyé à l’usine d’égrenage afin de séparer la fibre de a graine, le but étant d’extraire le maximum de matières étrangères et de produire une fibre qui pourra ensuite être exploitée par les filateurs.
L’égrenage est un processus complet de plusieurs étapes de triage, nettoyage, séchage et mise en balles.
Le séchage va permettre une bonne ouverture et un meilleur nettoyage du coton-graine, il peut participer à une amélioration du grade de la fibre.
Il faut cependant veiller à ce qu’il ne soit pas trop sec, c’est pour cela qu’il y a également une étape d’humidification lors du nettoyage. Dans le cas d’un coton-graine trop sec, les fibres pourraient se retrouver lésées, baissant sa longueur et son uniformité.
Le nettoyage permet de retirer les matières étrangères (capsules, tiges, feuilles, graviers, …).
Le coton-graine est alors égrené, par des égreneuses à rouleau ou à scies.
C’est le passage du coton-graine à la fibre de coton.
Après un dernier nettoyage, la fibre sera mise en balle et entamera son chemin vers les filatures et les procédures de filage pour devenir du fil de coton.
Kayseri
Situé dans la Cappadoce et au pied du Mont Erciyes, notre voyage vers Kayseri nous a permis de découvrir les magnifiques et ancestrales maisons troglodytes. Connue pour son ciel parsemé de montgolfière, cette région nous a vraiment charmée et dépaysée.
Au-delà de son aspect touristique, Kayseri est également une grande ville industrielle dans laquelle nous avons rencontré de nombreux filateurs d’intérêt.
Kahramanmaras
Aussi appelée Kmaras, Kahramanmaras est une ville industrielle, reconnue dans le monde du textile et de la filature du coton.
Une visite de ces lieux est également l’occasion de déguster les fameuses « Dondurma », délicieuses glaces à la texture mielleuse qui ravivent les papilles.
La Turquie est un pays qui a su nous séduire par son charme et son patrimoine culturel mais au delà des activités touristiques, c’est également un lieu névralgique pour le business textile.
La proximité avec la France, les facilités douanières, la qualité de son coton, l’existence de filière biologique reconnue ainsi que son parc industriel très développé font de la Turquie un pays fondamental pour le négoce de matière textile.
Connaitre et vivre l’ensemble des étapes, du champs de coton-graine jusqu’à la bobine de fil de coton est pour nous un vrai enrichissement personnel et c’es ce qui donne un sens à notre métier.
Nous avons rencontré et partagé avec l’ensemble des acteurs de la filière, et nous avons appris d’eux la difficulté de chaque étape.
Ce n’est pas seulement un métier de bureau, c’est aussi un métier de terrain, car nous connaissons l’ensemble du chemin parcouru par notre fibre de coton et nous mesurons le prix du travail de chaque intervenant.
C’est avant tout une aventure humaine que nous vivons à travers Margitex.